69remarques. La Bruyère ouvre son livre sur des remarques générales concernant la littérature classique et le travail de l’écrivain. Il poursuit, avec le premier chapitre, en commentant les écrivains des XVI e et XVII e siècles : « Tout est dit, et l’on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes et qui pensent. Sur ce qui concerne les mœurs, le plus beau De grands écrivains prennent de même position contre l'esclavage : Alexandre Dumas dans son roman Georges (1843), mais aussi Alphonse de Lamartine dans son long poème Toussaint Louverture (1850). Victor Hugo, quant à lui, défend les plus démunis dans son célèbre roman Les Misérables (1862), et prend même position contre la peine de mort dans son roman Le Dernier Enmon sens l’écrivain écrit, travaille, « donne une uvre » et, comme disait Jean-Luc, cette uvre ensuite, elle a sa vie, bien sûr sauf dans les sociétés comme la société algérienne où il y a un traumatisme terrible, terrifiant et qui continue encore, dans ces sociétés où il y a une rupture totale. À ce moment-là, il n’y a pas de lecteurs. Il faut tout reconstruire. Peut Lauréate2018 du prix des droits de l’Homme de la République française, sa mission principale consiste à documenter et informer le public et les décideurs israéliens et internationaux sur les violations des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés. L’ONG est menacée par le gouvernement israélien, qui restreint ses droits, notamment en 2018 par une loi « sur Lesécrivains ne sont globalement pas en reste dans ces critiques, et cependant, de Mac Orlan, Maeterlinck, Cocteau, Cendrars, Valéry ou Paul Eluard à Pierre Bergounioux, Pierre Michon, Antoine Volodine ou François Bon, on trouve aisément et même chez les plus réticents des pages évocatrices de bonheurs d’écoute, de révélations, d’instants parfaits. Pages suscitées par Latragédie du roi Christophe de Aimé Césaire est l’histoire d’un esclave Haïtien, Henry Christophe, qui régna sur le nord d’Haïti de 1811 à 1820 après la révolution triomphante menée par Toussaint Louverture et Jean-Jacques Dessalines. Cette pièce met en scène le destin tragique d’un homme et d’un pays. Lanature humaine est égale en tous les hommes. A l ’opposé de Platon et des anciens philosophes en général, lesquels tenaient la société pour naturellement hiérarchisée, le philosophe français catholique Malebranche (1638-1715) affirme ici, avant Rousseau et les philosophes du Contrat social, l’égalité naturelle de tous les hommes. FrédéricJacques Temple. Frédéric Jacques Temple est né et vit à Montpellier en Languedoc. Il a passé son enfance entre les Grands Causses et les lagunes littorales. En 1942, il rencontre à Alger Edmond Charlot, l'éditeur de Camus, qui publie son premier recueil. En 1943, il participe aux derniers combats contre l’Afrika Korps en Aperçudu corrigé : La société est-elle ce qui fait les hommes ? Corrigé de 1302 mots (soit 2 pages) directement accessible . Sujets connexes : la littérature argumentative est-elle utile à 1417mots | 6 pages. engagement l'attitude de celui qui pense que l'art doit servir les hommes par une participation directe de l'écrivain aux problèmes de son temps. L'écrivain engagé est donc actif dans son époque, et son œuvre a pour lui une utilité immédiate. Les auteurs polémiques, comme Voltaire, Agrippa d'Aubigné ou Hugo sont uLOcu. La littérature mot, dérivé de la littérature latine du Littera lettre apparaît au début du XIIe siècle avec un sens technique de parole écrite» et ensuite de passer à la fin du Moyen Age à la signification de la connaissance des livres’ avant d’atteindre XVIIe – XVIIIe siècles sens aujourd’hui, primaire toutes les œuvres écrites ou orales avec une activité esthétique ou de participer à leur développement. La littérature est définie en effet comme un aspect spécifique de la communication verbale – orale ou écrite – qui implique l’exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. Littérature – dont les frontières sont nécessairement vagues et varient d’évaluations personnelles – se caractérise pas par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique la mise en forme du message prend préséance sur le contenu, dépassant ainsi l’outil de communication limitée à la transmission de l’information, même la littérature est associée à la civilisation des livres par lesquels nous parlons auteurs à distance, mais il concerne aussi les différentes formes d’expression orale comme la poésie traditionnelle des peuples sans écriture – dont nos chansons sont des cousins ​​éloignés – ou le théâtre, pour être reçue par la voix et les acteurs du corps. La technologie numérique, toutefois, peut être de transformer le médium traditionnel de la littérature et la nature. Le concept de littérature a été régulièrement contestée par des écrivains tels que par les critiques et les théoriciens cela est particulièrement vrai depuis la fin du XIXe siècle quand ils ont cherché à redéfinir – comme l’art – la littérature fonctionnalités par exemple avec la notion d’engagement de Sartre, Qu’est-ce que la littérature? et de la nature réflexion sur l’écriture et la lecture de Roland Barthes ou d’études de linguistes comme Roman Jakobson et de renouveler les critères esthétiques le Il faut être absolument moderne’ Rimbaud du nouveau roman à travers le surréalisme, par exemple. Néanmoins, riche de sa diversité ainsi qu’un nombre illimité formelle de ses sujets qui disent constamment revitalisé la condition humaine, la littérature est la première rencontre entre celui qui, par ses paroles, a déclaré que lui et son monde, et celui qui reçoit et partage cette révélation. Sommaire 1 Littérarité problèmes dans la littérature 2 Statut de la littérature et l’écrivain 3 Statut de la littérature et l’écrivain 4 Littérarité problèmes dans la littérature 5 Statut de la littérature et l’écrivain 6 Les horaires de la famille et sens des mots Littérarité problèmes dans la littérature Les débats esthétiques et morales seront également jamais fermé toutes les ambitions des auteurs ne correspondent pas forcément aux attentes des lecteurs, ce qui pose la question de l’avant-gardes qui apparaissent sur presque toutes les générations depuis 1830 et reflètent les mouvements littéraires qui ont réussi que le romantisme , le naturalisme, la décadence, le dadaïsme … La division en périodes historiques ou dans des zones linguistiques aussi un débat et est combiné avec l’éclairage d’autres la distinction par sexe des auteurs littérature féminine, sexuelles littérature gay», les approches politiques littérature communiste … La littérature a aussi interrogé régulièrement sur sa nature et son rôle depuis la fin du XIXe s, en pratique par exemple, Lautréamont, Mallarmé, Camus comme dans la théorie par exemple, Paul Valéry, Sartre. D’abord principalement axées sur la poésie par le moderne» surréalistes, lettriste Oulipo, la réflexion a porté sur la romaine avec le Nouveau Roman dans les années 1950-1970 et de l ère du soupçon» qui remet en question la notion de personnage, la chronologie , ou de nouveaux genres tels que l’auto-fiction d’aujourd’hui, et aussi dans le théâtre Antonin Artaud – Théâtre Beckett ou Ionesco éclatement.Les discussions ont été ouverts et portés par des designers tels que par des universitaires et des critiques, par exemple au sujet du lien entre l’œuvre et l’auteur contesté par Proust contre Sainte-Beuve, ou la mort de l’auteur’ proclamée par Roland Barthes, pour qui le lecteur vient le rôle majeur qui réécrit le texte lui-même. En fait, la littérarité d’un texte», c’est-à-dire ce qui fait un texte littéraire, appartient à la littérature, est toujours la question centrale approches telles que le structuralisme avec Roland Barthes, Gérard Genette dans la narratologie, de stylistique, définie comme un effets linguistiques de la poste par Michael Riffaterre ou l’analyse de la structure des fonctions de communication et du langage de Roman Jakobson qui cherchent à construire un texte technique et objective qui fait face néanmoins une forte opposition, par exemple, que Henry Meschonnic. Statut de la littérature et l’écrivain La littérature des questions aussi face à la concurrence du cinéma et de télévision et étant donné l’utilisation récente de la technologie de l’information et des communications et technologies de l’information dans la production et la diffusion de textes qui soulèvent des questions de manière plus générale de l’écriture dans le monde postmoderne. Cependant, il n’ya aucun doute sur l’avenir de la littérature elle est dérivée de l’ vous ne pouvez pas effacer le rôle de l’Écriture, il remplace ce qui est dit, a parlé de la bouche. Enfin, les auteurs sauf pour les dramaturges et auteurs-compositeurs qui font face le monde de la scène et la distribution de musique n’existent que par l’édition traditionnelle de leurs textes dans le livre ou un journal. Relations avec le monde des publications sont cruciaux pour la littérature et les écrivains ont dû imposer la notion de paternité de l’œuvre et de garantir l’existence du droit d’auteur droits financiers et moraux de Beaumarchais suivantes, à l’initiative de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques en 1777 , et Honoré de Balzac avec sa Lettre aux écrivains du XIXe siècle», publié dans la Revue de Paris en 1834 qui a conduit en 1838 à la création d’entreprise des hommes de lettres. Toutefois, seul un nombre très limité de créateurs de la littérature peut vivre de sa plume, qui continue à être le statut de l’écrivain. Statut de la littérature et l’écrivain La littérature des questions aussi face à la concurrence du cinéma et de télévision et étant donné l’utilisation récente de la technologie de l’information et des communications et technologies de l’information dans la production et la diffusion de textes qui soulèvent des questions de manière plus générale de l’écriture dans le monde il n’ya aucun doute sur l’avenir de la littérature elle est dérivée de l’Écriture. Et vous ne pouvez pas effacer le rôle de l’Écriture, il remplace ce qui est dit, a parlé de la bouche. Enfin, les auteurs sauf pour les dramaturges et auteurs-compositeurs qui font face le monde de la scène et la distribution de musique n’existent que par l’édition traditionnelle de leurs textes dans le livre ou un journal. Relations avec le monde des publications sont cruciaux pour la littérature et les écrivains ont dû imposer la notion de paternité de l’œuvre et de garantir l’existence du droit d’auteur droits financiers et moraux de Beaumarchais suivantes, à l’initiative de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques en 1777 , et Honoré de Balzac avec sa Lettre aux écrivains d u XIXe siècle» Publié dans la Revue de Paris en 1834 qui a conduit à la création en 1838 des Gens des Lettres Société de. Toutefois, seul un nombre très limité de créateurs de la littérature peut vivre de sa plume, qui continue à être le statut de l’écrivain. Littérarité problèmes dans la littérature Les débats esthétiques et morales seront également jamais fermé toutes les ambitions des auteurs ne correspondent pas forcément aux attentes des lecteurs, ce qui pose la question de l’avant-gardes qui apparaissent sur presque toutes les générations depuis 1830 et reflètent les mouvements littéraires qui ont réussi que le romantisme , le naturalisme, la décadence, le dadaïsme … La division en périodes historiques ou dans des zones linguistiques aussi un débat et est combiné avec l’éclairage d’autres la distinction par sexe des auteurs littérature féminine, sexuelles littérature gay», les approches politiques littérature communiste … La littérature a aussi interrogé régulièrement sur sa nature et son rôle depuis la fin du XIXe s, en pratique par exemple, Lautréamont, Mallarmé, Camus comme dans la théorie par exemple, Paul Valéry, Sartre. D’abord principalement axées sur la poésie par le moderne» surréalistes, lettriste Oulipo, la réflexion a porté sur la romaine avec le Nouveau Roman dans les années 1950-1970 et de l ère du soupçon» qui remet en question la notion de personnage, la chronologie , ou de nouveaux genres tels que l’auto-fiction d’aujourd’hui, et aussi dans le théâtre Antonin Artaud – Théâtre Beckett ou Ionesco éclatement.Les discussions ont été ouverts et portés par des designers tels que par des universitaires et des critiques, par exemple au sujet du lien entre l’œuvre et l’auteur contesté par Proust contre Sainte-Beuve, ou la mort de l’auteur’ proclamée par Roland Barthes, pour qui le lecteur vient le rôle majeur qui réécrit le texte lui-même. En fait, la littérarité d’un texte», c’est-à-dire ce qui fait un texte littéraire, appartient à la littérature, est toujours la question centrale approches telles que le structuralisme avec Roland Barthes, Gérard Genette dans la narratologie, de stylistique, définie comme un effets linguistiques de la poste par Michael Riffaterre ou l’analyse de la structure des fonctions de communication et du langage de Roman Jakobson qui cherchent à construire un texte technique et objective qui fait face néanmoins une forte opposition, par exemple, que Henry Meschonnic. Statut de la littérature et l’écrivain La littérature des questions aussi face à la concurrence du cinéma et de télévision et étant donné l’utilisation récente de la technologie de l’information et des communications et technologies de l’information dans la production et la diffusion de textes qui soulèvent des questions de manière plus générale de l’écriture dans le monde postmoderne. Cependant, il n’ya aucun doute sur l’avenir de la littérature elle est dérivée de l’ vous ne pouvez pas effacer le rôle de l’Écriture, il remplace ce qui est dit, a parlé de la bouche. Enfin, les auteurs sauf pour les dramaturges et auteurs-compositeurs qui font face le monde de la scène et la distribution de musique n’existent que par l’édition traditionnelle de leurs textes dans le livre ou un journal. Relations avec le monde des publications sont cruciaux pour la littérature et les écrivains ont dû imposer la notion de paternité de l’œuvre et de garantir l’existence du droit d’auteur droits financiers et moraux de Beaumarchais suivantes, à l’initiative de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques en 1777 , et Honoré de Balzac avec sa Lettre aux écrivains du XIXe siècle», publié dans la Revue de Paris en 1834 qui a conduit en 1838 à la création d’entreprise des hommes de lettres. Toutefois, seul un nombre très limité de créateurs de la littérature peut vivre de sa plume, qui continue à être le statut de l’écrivain. Les horaires de la famille et sens des mots Post Views 686 La révélation d’une possible nomination par Emmanuel Macron de l’écrivain Philippe Besson au consulat de France à Los Angeles n’a pas manqué de faire grincer des dents. Et pour cause la publication d’Un personnage de roman, en 2017, très tendre envers Macron, donne à l’affaire des airs de faveur accordée par le monarque à son lettré courtisan. Si l’épisode a déjà été largement commenté, il est possible de l’analyser sous un autre angle en s’intéressant aux liens entre les écrivain-e-s ou plus largement la littérature et l’institution présidentielle en France. Car Macron n’est pas le premier à mobiliser la sphère littéraire dans son exercice du pouvoir, que ce soit du point de vue de sa relation aux écrivains ou de la mise en scène de sa culture littéraire. En fait, il ne fait que tenter de se placer dans le sillage d’une tradition française du leader lettré que d’autres ont façonnée avant lui. L’habileté d’Emmanuel Macron dans l’incarnation de la fonction présidentielle n’est, à peine plus d’un an après son élection, plus à démontrer. Son image très travaillée, sa communication ultra verrouillée et sa convocation constante de l’imaginaire monarchique démontrent son souci d’incarner une verticalité du pouvoir en France. Au sein de cet imaginaire, il est un élément qui semble provoquer depuis un long moment, dans la société française, une forme d’adhésion inégalée le goût et la maîtrise de la littérature. Si les prédécesseurs de Macron, à savoir Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ne se sont pas particulièrement illustrés dans ce domaine, force est de constater que le leader d’En Marche s’est employé à mobiliser ce que le sociologue Bernard Pudal appelle la “symbolique lettrée”[1]. Il suffit pour s’en convaincre de lire l’interview accordée à la prestigieuse NRF au mois de mai dernier, dans laquelle Macron célèbre avec passion le patrimoine littéraire national. Mentionnons également le portrait officiel du monarque républicain, qui fait se juxtaposer smartphones et exemplaires des Nourritures terrestres de Gide, du Rouge et le noir de Stendhal et des Mémoires de guerre de de Gaulle. Ces éléments montrent déjà à quel point la littérature constitue pour Macron un outil d’incarnation indispensable pour le régime présidentialiste qu’est la Ve République. Le Premier ministre Edouard Philippe n’est toutefois pas en reste. Auteur d’un ouvrage exhortant les politiques à lire, il s’est fendu, le 4 juillet dernier, d’une réplique de Cyrano de Bergerac dans une joute oratoire à l’Assemblée. Visiblement passionné de littérature, Philippe semble lui aussi tenter de s’inscrire dans le sillage des hommes politiques lettrés. Mais de quel héritage se réclament alors Emmanuel Macron et son Premier ministre ? La littérature est-elle un simple outil de communication politique en France, ou bien rentre-t-elle en interaction plus profonde avec les responsables politiques ? La littérature une institution sacralisée au sein de la société française Historiens et politistes ont déjà montré le lien de longue durée qui unit, en France, la littérature à la politique, notamment via les élites. L’historien de la littérature Paul Bénichou [2] a par exemple analysé la dynamique pluriséculaire de sacralisation de la littérature au sein de la société française selon lui, la figure de l’écrivain aurait même peu à peu supplanté le magistère moral du clergé, son autorité spirituelle venant combler une crise de légitimité des élites politiques et religieuses. En découle une véritable croyance, en France, dans le pouvoir spirituel de la littérature et des écrivains. Cette croyance est façonnée et entretenue par des institutions profondément ancrées dans la société l’école produit et véhicule les “classiques scolaires” ; elle forme également, jusqu’au premier XXe siècle, des élites socio-politiques par les lettres par le biais des “serres” que sont la khâgne et l’Ecole Normale Supérieure, selon l’expression de l’historien Jean-François Sirinelli [3]. Le champ littéraire oscille alors entre autonomisation grandissante en se dotant de ses propres institutions, comme les prix littéraires, surtout au début du XXe siècle et proximité avec la sphère politique l’Académie française, première institution littéraire française, garde un lien important avec le pouvoir, par exemple. Intéressons-nous au cas très riche de la Ve République. Le Général de Gaulle, qui la fonde et dessine par là même le sillage d’une pratique présidentielle dans lequel ses successeurs tenteront de s’engouffrer, pose d’entrée de jeu un rapport étroit et fécond entre pouvoir politique et littérature. Des politistes comme François Hourmant [4] ou Christian Le Bart [5] ont montré à quel point le premier président de la Ve République a su jouer d’une double identité, à savoir homme politique providentiel ! et écrivain. La mobilisation de l’identité d’écrivain, la publication des Mémoires de guerre entre 1954 et 1959 contribue à individualiser la sphère politique et à construire l’image d’un leader aux qualités exceptionnelles. La postérité du Général maintient d’ailleurs cette identité d’écrivain rappelons que les Mémoires de guerre ont été proposés à l’étude des candidats au baccalauréat littéraire en 2012. Pompidou et Mitterrand deux trajectoires marquées par la littérature Nous faisons le choix, dans cet article, de développer particulièrement deux cas présidentiels ayant succédé à de Gaulle Georges Pompidou, son Premier ministre entre 1962 et 1968, élu chef de l’Etat en juin 1969, et François Mitterrand, opposant socialiste parvenu au pouvoir en mai 1981. Ces deux hommes politiques semblent en effet cristalliser nombre de points de rencontre entre politique et littérature au sommet de l’Etat, que ce soit par leur formation secondaire ou supérieure, leur goût personnel pour la littérature, leur culture littéraire, ou leur fréquentation d’autrices et auteurs. Le choix d’étudier deux présidents issus de bords politiques opposés permet aussi de souligner le caractère universel, en politique, de la valorisation de la littérature comme institution, voire comme valeur en soi. Le Président de la République se devant, du moins en apparence, de dépasser les clivages, l’appel à la littérature constitue un moyen efficace de valoriser une spécificité nationale. François Mitterrand lisant à bord de son avion en 1984. Pompidou et Mitterrand font partie de la même génération l’un est né en 1911, l’autre en 1916. Tous deux grandissent en province dans les années 1910-1920, dans le Tarn pour Pompidou ; en Charente pour Mitterrand. Historiens et biographes se sont souvent attachés à montrer comment l’enfance a façonné un rapport singulier au territoire chez l’un comme chez l’autre. Elle correspond aussi pour les deux hommes à la genèse d’un rapport privilégié à la lecture tous deux insistent, dans leurs différents écrits autobiographiques, sur le temps passé à lire, enfants, les classiques gréco-latins ou les romans français du XIXe siècle. Cette appétence pour la littérature se traduit par une excellence scolaire dans les matières littéraires, à savoir principalement le latin et le grec, l’histoire et le français. Elle contribue également à ancrer l’idée, chez ces deux futurs hommes politiques, d’une grandeur littéraire française inégalable, faite de classiques et d’incontournables. Ainsi, Georges Pompidou est vite repéré par ses enseignants à Albi, qui le poussent à intégrer l’hypokhâgne du lycée Pierre-de-Fermat à Toulouse, puis, à l’aide d’une bourse, la prestigieuse khâgne du lycée Louis-le-Grand à Paris en 1929. Il réussit en 1931 le concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, avant d’être reçu major à l’agrégation de lettres classiques en 1935. L’ascension sociale de ce fils d’instituteurs, eux-mêmes enfants d’agriculteurs, en fait un véritable idéal-type du “boursier conquérant”[6] de la Troisième République, qui place les lettres au coeur de l’élévation individuelle dans la société. Louis-le-Grand, été 1930. On reconnaît, au premier plan, Georges Pompidou ; au deuxième, Léopold Sédar Senghor. Il est vrai que la place des lettres dans la formation de François Mitterrand est moins évidente. C’est par la faculté de droit parisienne et l’Ecole libre des sciences politiques que le jeune charentais passe au cours de la deuxième partie des années 1930, suivant une voie toute indiquée vers une carrière politique. Précisons toutefois que le parcours scolaire secondaire du jeune Mitterrand, effectué dans des institutions privées catholiques – conformément aux origines sociales de sa famille – marque durablement son rapport à la littérature. Le futur socialiste, baignant alors dans un environnement bourgeois et très conservateur, se familiarise avec une littérature à l’image de ce milieu marquée à droite, et fortement ancrée dans un territoire les noms de Jacques Chardonne et de François Mauriac, par exemple, seront par la suite fréquemment mobilisés par les médias pour caractériser les goûts littéraires de l’homme politique. Dans le Paris des années 1930, l’étudiant qu’il devient cherche à assouvir sa soif de littérature non seulement en lisant, mais aussi en publiant régulièrement des critiques littéraires clouant au pilori les écrivains alors considérés comme progressistes, à l’instar d’André Gide ou de Louis Aragon ou en se rendant aux conférences et rencontres littéraires mettant en vedette les grands écrivains de l’époque. Pour Pompidou comme pour Mitterrand, le temps des apprentissages correspond donc, parallèlement à leur socialisation politique, à un temps de socialisation littéraire particulièrement important, qui définit en grande partie leur cadre d’analyse, leur vision du monde future. Ils s’y confrontent, on l’a dit, aux “classiques”, mais commencent également à se familiariser avec une littérature plus contemporaine. Ainsi, Mitterrand devient dès la fin du lycée un inconditionnel de la Nouvelle Revue Française NRF, tandis que Pompidou reste, pour ses anciens camarades de khâgne et d’Ulm parmi lesquels Léopold Sédar Senghor, Julien Gracq, ou des écrivains moins passés à la postérité comme Paul Guth ou Henri Queffélec, celui qui a introduit la littérature surréaliste dans la prestigieuse école. A l’aube de leur carrière politique, les deux hommes sont donc lestés d’un bagage littéraire particulièrement riche, à une époque où les sciences humaines et sociales, et particulièrement l’économie, n’ont pas encore pris l’ascendant sur les humanités dans la formation des élites. Il convient, avant de se pencher sur le rôle d’une disposition littéraire en politique, d’établir quelques précisions sur la culture et les goûts littéraires des deux hommes. L’étude approfondie de leurs bibliothèques respectives, conservées en partie par leur famille, fait émerger une tendance lourde et partagée la présence très majoritaire de la littérature française, elle-même majoritairement représentée par le roman des XIXe et XXe siècles et la poésie sur une période allant du XVIIe au XXe siècle. La lecture des grands romanciers français, comme Flaubert, Stendhal, Balzac ou encore Proust, qui deviennent des classiques via le passage par les manuels scolaires, marque durablement les deux hommes. Mais en analysant plus finement leurs bibliothèques, on peut aussi observer des spécificités individuelles allant parfois à l’encontre des idées reçues. Ainsi, François Mitterrand est, au-delà de ses “mauvaises fréquentations littéraires” [7] qui crispent la gauche Chardonne, Barrès, Maurras, etc., un grand lecteur d’écrivains latino-américains, et notamment de Pablo Neruda, Jorge Luis Borges ou Gabriel García Márquez. Quant à Pompidou, il se passionne pour des mouvements littéraires contemporains, et notamment pour le Nouveau Roman. Ces lectures, Mitterrand comme Pompidou les intègrent pleinement à leur grille de lecture des problèmes politiques ; elles sont partie prenante d’une esthétisation constante de l’exercice du pouvoir qui leur permet de résoudre leur paradoxe personnel, entre goût pour la création et nécessité d’action. La littérature, ressource politique et outil de communication Dès lors, la littérature agit comme une véritable matrice dans les trajectoires des deux hommes politiques. Si elle est à l’origine de sensibilités particulières, de cette “vision du monde” très difficile à définir, elle est également une ressource politique. Pompidou et Mitterrand construisent effectivement, plus ou moins consciemment, leur identité d’hommes de lettres. Ainsi, Georges Pompidou ne manque pas de rappeler, lors d’interviews ou de conférences de presse, sa qualité de professeur de lettres, profession qu’il exerce une petite dizaine d’années à l’issue de sa formation à l’ENS. Surtout, il truffe ses discours de références littéraires lancées à brûle-pourpoint, récite par coeur des strophes, use de tournures et figures de style littéraires. L’homme politique n’hésite dès lors pas à faire appel au magistère moral de l’écrivain, fût-il avant-gardiste et progressiste. Pompidou affectionne en effet la littérature et l’art d’avant-garde, qui lui permettent de nuancer son image marquée par un grand conservatisme. Si le deuxième président de la Ve République ne semble pas avoir marqué les esprits autant que de Gaulle ou Mitterrand, il n’est pas anodin qu’un des rares épisodes pompidoliens étant passés à la postérité soit la conférence de presse donnée par le Président en septembre 1969 au sujet de l’affaire Gabrielle Russier, au cours de laquelle il répond à une question délicate en citant, de tête, des vers d’Eluard. Pour beaucoup, Pompidou reste aussi l’auteur d’une Anthologie de la poésie française parue en 1961 et proposant somme toute un échantillon très classique et policé du domaine, parfois éloigné de ses goûts personnels s’il voue un véritable culte à Baudelaire, Pompidou est aussi un lecteur fervent d’oeuvres contemporaines, à l’affût des différentes sorties littéraires. Si l’étude de ses correspondances de jeunesse laisse deviner une véritable ambition littéraire, Pompidou, décédé en 1974 à l’âge de 62 ans, n’a jamais pu combiner sa carrière politique avec son désir d’écriture et de gloire littéraire. On observe ici un point commun de taille avec Mitterrand les deux hommes semblent en effet avoir bâti leur carrière politique sur le deuil d’une carrière d’écrivain, de la grandeur littéraire. Mitterrand a maintes fois confessé aux médias son regret de n’être pas devenu écrivain. François Hourmant a d’ailleurs montré comment le socialiste a beaucoup flirté, notamment au cours des années 1970, en pleine “présidentiabilisation” de son image, avec l’identité d’écrivain. Il publie ainsi deux recueils de chroniques à succès La Paille et le Grain et l’Abeille et l’Architecte et affirme son statut d’auteur sur plateau d’Apostrophes à deux reprises, en 1975 et 1978. L’ambiguïté permanente entretenue par Mitterrand à ce sujet dénote la grande proximité, voire la porosité entre grandeurs littéraire et politique, qui dialoguent particulièrement au sein de la société française pensons aux personnages de Lamartine, Chateaubriand, Hugo, etc.. Les médias jouent en effet un rôle très important dans la mise en scène de la posture lettrée l’expression est de C. Le Bart chez Pompidou et Mitterrand. L’essor de l’audiovisuel, l’apparition d’émissions littéraires, l’introduction de la télévision dans la vie privée des femmes et hommes politiques contribue à la mise en valeur de leur rapport à la littérature. Dans cette mesure, l’offre médiatique semble indiquer, en creux, la permanence dans la société française du second XXe siècle d’une croyance dans la littérature, dont on cherche l’écho dans les qualités personnelles des dirigeants politiques. Le média se pose en intermédiaire entre les électeurs désireux de mieux connaître les élites politiques, et des politiciens avides d’une mise en récit de leur trajectoire personnelle, à l’intérieur de laquelle la littérature joue un rôle particulier. La sociabilité littéraire au cœur de l’Elysée Ces interactions très poussées entre sphères politique et littéraire, nous les retrouvons aussi à l’intérieur même de l’Elysée. A la tête du pays, Pompidou et Mitterrand ont tous deux profité de leur position pour renforcer leurs liens avec les écrivains, voire pour encourager la création littéraire. L’étude des archives présidentielles montre la fréquence des invitations d’écrivains à déjeuner ou dîner, particulièrement lorsque Mitterrand était locataire du Palais. Françoise Sagan, Marguerite Duras, Michel Tournier, Gabriel García Márquez, Milan Kundera… font partie des écrivains avec qui le socialiste tisse des liens profonds, ce qui ne l’empêche pas de les mettre en scène médiatiquement. Quant à Pompidou, il maintient de nombreux liens avec ses anciens camarades de khâgne et d’Ulm, surtout avec son ami Senghor devenu président du Sénégal en 1960 et poète reconnu. Georges Pompidou et Léopold Sédar Senghor en 1971 à Dakar. Entre ces présidents et les écrivains se joue également un jeu fait de gratifications mutuelles aux manifestations d’allégeance de la part d’écrivains peuvent répondre des décorations diverses du type Légion d’honneur, plus ou moins valorisées dans les milieux littéraires. François Mitterrand a particulièrement développé ces pratiques que l’on pourrait qualifier de “cour” avec les écrivains et intellectuels présents dans son entourage. Désireux d’être vu à leurs côtés, le président n’hésitait pas à jouer de la lumière que le pouvoir apporte à quiconque s’en approche pour attirer les jeunes pousses littéraires. Voyages, réceptions, visites à domicile… ont été les vecteurs de cette sociabilité littéraire plus ou moins mondaine, dont les archives présidentielles gardent de nombreuses traces. Françoise Sagan et François Mitterrand en 1992. Notons enfin que Pompidou comme Mitterrand aiment s’entourer, au pouvoir, de “littéraires”, qu’il s’agisse de diplômés de l’ENS pour Pompidou, ou d’écrivains pour Mitterrand le rôle de conseillers qu’ont joué auprès de lui les écrivains Erik Orsenna et Régis Debray est bien connu. Le socialiste nomme même l’écrivain François-Régis Bastide, dont il est proche, au rang d’ambassadeur de France. Cette tendance est loin d’être anecdotique elle démontre la foi de ces deux hommes dans la compétence des individus formés par la littérature, autant voire plus que celle des économistes, experts et autres technocrates. Selon l’historienne Sabrina Tricaud dans sa thèse consacrée à l’entourage de Georges Pompidou [8], ce dernier, pourtant passé par la banque Rothschild et formé à l’économie et aux finances, aurait formulé très clairement le désir d’un gouvernement “par les littéraires”. Plus encore, chez Mitterrand, la tendance à confier des postes aux hommes et femmes de lettres qui l’entourent peut aussi s’apparenter à une logique de don et de contre-don, sacralités politique et littéraire pouvant se nourrir mutuellement. La littérature a donc traversé par de nombreux biais les trajectoires personnelles de Georges Pompidou et de François Mitterrand. Mais, en creux, c’est le poids de l’institution littéraire au sein de la société française que l’étude de ces deux trajectoires montre particulièrement importante dans la formation des élites au cours du premier XXe siècle, la littérature entre très souvent en interaction avec le pouvoir ; elle est une véritable ressource politique en ce qu’elle forge des visions du monde et se convertit en outil de séduction politique. Si la France de l’après-Seconde Guerre mondiale est le théâtre de profondes mutations dans la formation des élites, avec l’apparition de l’ENA ou encore d’HEC qui amenuise le poids de la littérature et des humanités dans les cadres cognitifs des dirigeants, on observe une permanence de l’influence de la littérature dans notre société. La légitimité littéraire côtoie désormais d’autres formes de légitimité, plus techniques nous avons parlé du rôle croissant de l’économie dans la légitimation politique. C’est cette nécessaire hybridation, qui constitue peut-être une spécificité française, que Macron a bien comprise le diplômé de l’ENA et d’HEC, qui n’a jamais réussi à intégrer l’ENS, veille, comme Pompidou a pu le faire il y a cinquante ans, à pondérer son image de technocrate et de banquier en mettant en valeur sa sensibilité littéraire. Son expérience auprès du philosophe Paul Ricoeur est à cet effet particulièrement valorisée dans la grande mise en récit de la trajectoire macronienne, qui vise à forger l’image du “grand homme” si nécessaire à la construction du leadership dans la Ve République. Références [1] Pudal Bernard, Les usages politiques de la symbolique lettrée 1981-1995 », in Bernadette Seibel dir., Lire, Faire lire. Des usages de l’écrit aux politiques de lecture, Paris, Le Monde Éditions, 1995. [2] Bénichou Paul, Le sacre de l’écrivain, 1750-1830 essai sur l’avènement d’un pouvoir spirituel laïque dans la France moderne, Paris, Gallimard, 1996. [3] Sirinelli Jean-François, “Serres ou laboratoires de la tradition politique? Les khâgnes des années 1920”, in Pouvoirs, 1987, n°42. [4] Hourmant François, François Mitterrand, le pouvoir et la plume. Portrait d’un président en écrivain, Paris, Presses Universitaires de France, 2010. [5] Le Bart Christian, La politique en librairie les stratégies de publication des professionnels de la politique, Paris, A. Colin, 2012. [6] Sirinelli Jean-François, “Un boursier conquérant”, in Groshens Jean-Claude et Sirinelli Jean-François, Culture et action chez Georges Pompidou, Paris, PUF, 2000. [7] Fougeron Lucie et Dehée Yannick, Le président et les écrivains. Les fréquentations littéraires de François Mitterrand », in Serge Bernstein, Pierre Milza et Jean-Louis Bianco dir., François Mitterrand, les années du changement, Paris, Perrin, 2001. [8] Tricaud Sabrina, L’entourage de Georges Pompidou institutions, hommes et pratiques, P. Lang, 2014. Crédits images "Philosopher, c’est donner la raison des choses, ou du moins la chercher ; car tant qu’on se borne à voir et à rapporter ce qu’on voit on n’est qu’historien. Quand on calcule et mesure les proportions des choses, leurs grandeurs, leurs valeurs, on est mathématicien – , mais celui qui s’arrête à découvrir la raison qui fait que les choses sont, et qu’elles sont plutôt ainsi que d’une autre manière, c’est le philosophe proprement dit" - Diderot et D'Alembert, Encyclopédie, article "Philosophie" Ainsi peut se définir la philosophie vue par les Lumières, ces penseurs politiques, sociaux, économiques et artistes qui, au XVIIIème siècle, prirent des engagements contre les oppressions politiques et religieuses, les injustices sociales et ethniques et l'obscurantisme intellectuel. Superprof vous propose une synthèse complète concernant les philosophes des Lumières, leur combat, leurs origines et quelques extraits pour bien comprendre les thématiques majeures de ce mouvement capital aux prémisses de la Révolution Française ainsi qu'aux évolutions de l'Europe au XIXème siècle ! La Philosophie des Lumières raison et humanisme Les intellectuels se réunissaient dans les salons ou cafés comme le café Procope, l'hôtel de Madame de Lambert ou, comme le montre la peinture, au salon de Madame Geoffrin. En cours de francais, les Philosophes des Lumières représentent le courant intellectuel majeur de la fin du XVIIème siècle et du XVIIIème siècle. Ce courant s'est développé dans toute l'Europe, mais a été créé en France. C'est un mouvement qui a pour but de sortir le peuple de l'obscurantisme par la connaissance. Les Philosophes des Lumières veulent mettre en avant la raison et l'expérience pour faire face aux préjugés et aux superstitions. Ils veulent remettre de l'ordre dans le monde, ils sont obsédés par la classification et donnent de plus en plus d'importance aux voyages. Ils croient aux progrès continus de l'humanité vers le bonheur. Pour les Philosophes des Lumières tout le monde doit pouvoir connaitre ce qui amènera le peuple vers la raison, avec des idées telles que Mettre fin aux inégalités sociales, réduire les inégalités économiques et en finir avec les inégalités ethniques, Combattre l'irrationnel, l'obscurantisme et la superstition des siècles passés notamment le Moyen Âge, Ne pas laisser le fanatisme religieux dicter les décisions politiques et judiciaires, Distribuer une éducation complète et nécessaire à tous, Batailler contre le despotisme politique des monarchies européennes. C'est pendant cette époque qu'est apparue l'Encyclopédie, qui est un regroupement de connaissances auxquels chacun doit avoir accès selon les Lumières. Publiée en 1772, Diderot et D'Alembert étaient chargés de sa création. L'ouvrage fut censuré par le roi et l'Église car il contenait des idées compromettantes pour leurs privilèges. Les Philosophes de Lumières étaient donc ouverts au monde et étaient pour toute forme de liberté ! L'un des points les plus importants de leur philosophie est l'usage de la Raison. Le rationalisme comme morale affirme l’autorité souveraine et universelle de la compétence de la raison. Tout ce qui n’est pas rationnel n’est pas raisonnable et tout ce qui n’est pas raisonnable doit être supprimé. L'usage de la raison en tant que principe intelligible assure au monde son unité que la raison ressaisit derrière l’apparence et la multiplicité. Selon la raison, les Hommes sont égaux par nature et tout peut être expliqué de façon rationnelle. Ainsi, la raison permet aux idées de transcender l'expérience. C'est en partant de ces idées que les Lumières remirent en question les sociétés européennes modernes par leurs ouvrages, vecteurs de leurs idées, qu'ils diffusaient majoritairement par le biais des salons, lieux de rencontre intellectuelle de la bourgeoisie et des élites du XVIIIème siècle. Enfin, les Philosophes ont inspiré les révolutionnaires de 1789, mais n'ont pas voulu la Révolution. Comment progresser grâce aux cours de francais en ligne ? Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !C'est partiLes origines et précurseurs du Siècle des Lumières Ce sont les grands savants novateurs comme Descartes, Newton ou Lavoisier qui inspirèrent les idées des Lumières ! Ce courant débute en 1715 c'est-à-dire à la fin du règne de Louis XIV et se termine avec 2 dates possibles, soit lors de la Révolution Française en 1789 ou soit en 1815 date de fin de l'Empire Napoléonien. Au XVIIIème siècle, l'Europe est en pleine mutation économique, idéologique et scientifique. En Angleterre, des grands savants comme Newton permettent de se libérer des contraintes théologiques pour se concentrer sur la recherche scientifique et la nature. Ces découvertes majeures, alliées à un rallongement de la durée de vie et à un embourgeoisement des sociétés européennes ont amenées à la création des philosophes des Lumières. C'est aussi une période ou l'essor économique a permis à la bourgeoisie de s'émanciper. Dans le domaine culturel apparaissent de plus en plus de récit de voyage qui permettent de faire découvrir différents systèmes politiques, tel que dans le roman de Swift, Les voyages de Gulliver. On découvre aussi de nouvelles planètes grâce aux progrès de l'astronomie. Parmi les précurseurs et influences de la philosophie éclairée du XVIIIème siècle, on retrouve notamment René Descartes, Baruch Spinoza, Thomas Hobbes, John Locke, Pierre Bayle, Bernard le Bovier de Fontenelle, François Rabelais, Michel de Montaigne, Isaac Newton, Thomas Jefferson, Emmanuel Kant, Benjamin Franklin, Nicolas de Condorcet. Les philosophes militants tels que Beaumarchais ou Voltaire se mettent alors à fréquenter les salons, à écrire et publier leurs ouvrages et contes philosophiques en France, puis dans le monde, éclairant toute l'Europe sans connaître de frontières. Ils cherchent à diffuser la "révolution dans les esprits" ! Où trouver un bon cours francais paris ? Les Lumières auteurs et œuvres La philosophie des Lumières procède d'une idée humaniste et laïque qui cherche à placer le bonheur en tant bien suprême que l'on peut posséder ! Montesquieu 1689-1755 Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu rien que ça ! était un grand penseur politique, philosophe, écrivain et considéré comme un précurseur de la sociologie. Dans ses Lettres Persanes 1721, il remet en cause la société et notamment les systèmes politiques et sociaux tandis que dans De l'Esprit des Lois 1748, il propose un système de séparation des pouvoirs et étudie ce qu'il est possible de faire en se basant sur les évènements passés. Les politiques libérales actuelles trouvent notamment leurs origines dans ses idées qui ont posé les bases de la démocratie contemporaine ! Voltaire 1694-1778 "Le droit de l'intolérance est donc absurde et barbare c'est le droit des tigres, et il est bien horrible, car les tigres ne déchirent que pour manger et nous nous sommes exterminés pour des paragraphes" - Voltaire, Traité sur la Tolérance Voici l'une des nombreuses réflexions du génial François-Marie Arouet, dit Voltaire, écrivain et philosophe français, probablement le plus célèbre du siècle des Lumières. De par son œuvre dense et ses nombreux combats, Voltaire a été une influence majeure du combat révolutionnaire. Candide ou l'Optimisme, Dictionnaire Philosophique, Micromégas, Zadig ou la Destinée, L'Ingénu, La Princesse de Babylone et le Traité sur la Tolérance font partie de ses nombreux écrits qui dénoncent les despotes, critiquent les injustices et proposent une société meilleure. Diderot 1713-1784 Denis Diderot était un écrivain, philosophe et bien entendu encyclopédiste français qui, avec D'Alembert, a supervisé la rédaction de l'Encyclopédie 1751-1772. Son esprit critique n'avait d'égal que son génie et toutes ses œuvres ont été saluées pour leur inventivité et leur érudition. Il est notamment l'auteur de Jacques le fataliste et son maître ou encore de l'essai Pensées sur l'interprétation de la nature dans lesquels il remet en cause la société et étudie la démarche scientifique. Il est toujours très critique et cinglant dans ses textes "Nous parlerons contre les lois insensées jusqu’à ce qu’on les réforme et en attendant, nous nous y soumettrons aveuglément" - Denis Diderot, Supplément au voyage de Bougainville De son temps, Diderot était mal connu, éloigné des salons et polémiques, mais fut véritablement reconnu au XIXème siècle ! Rousseau 1712-1778 Jean-Jacques Rousseau était un écrivain, philosophe et musicien français, penseur des Lumières mais aussi précurseur du romantisme et fondateur du contractualisme. Ce courant vise à considérer l'État comme un contrat passé entre les Hommes, acceptant de limiter leurs libertés pour garantir la pérennité du corps social et économique. Il explique justement ces idées dans Du Contrat Social 1762 mais a également pu exprimer ses pensées dans le Discours sur les sciences et les arts 1750 et le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes 1755. Ses autres œuvres célèbres sont Julie ou la Nouvelle Éloïse 1761, Émile ou De l'Éducation 1762 ou encore Les Confessions 1770 et il a participé à l'Encyclopédie. Beaumarchais 1732-1799 Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais était l'éditeur de Voltaire, mais lui aussi était écrivain, dramaturge, musicien et même homme d'affaire. Il fut à l'origine de la première loi concernant les droits d'auteur. Plus original Beaumarchais fut aussi espion et marchand d'arme pour le compte du roi de France ! Son œuvre la plus célèbre est très certainement Le Mariage de Figaro, une comédie en 5 actes de 1778 qui dénonce les privilèges de l'aristocratie. Beaumarchais est considéré comme l'un des annonciateurs de la Révolution Française par son message concernant l'injustice sociale ! Enfin, voici un tableau récapitulatif des philosophes des Lumières et de leurs œuvres PhilosopheDatesŒuvres Majeures John Locke1632-1704Lettre sur la Tolérance, Essai sur l'Entendement Humain, Traité du Gouvernement Civil Pierre Bayle1647-1706Dictionnaire Historique et Critique Montesquieu1689-1755De l'Esprit des Lois, Lettres Persanes Voltaire1694-1778Candide, Zadig, Traité sur la Tolérance, L'Ingénu, Micromégas, La Princesse de Babylone, Dictionnaire Philosophique Rousseau1712-1778Du Contrat Social, Émile ou De l'Éducation, Les Confessions Diderot1713-1784L'Encyclopédie, La Religieuse, Jacques le Fataliste et son Maître, Supplément au Voyage de Bougainville, Le Neveu de Rameau D'Alembert1717-1783L'Encyclopédie Beaumarchais1732-1799Eugénie, Le Barbier de Séville, Le Mariage de Figaro, La Mère Coupable Marquis de Sade1740-1814Justine ou les Malheurs de la Vertu, Cent Vingt Journées de Sodome, Aline et Valcour, La Philosophie dans le Boudoir Grands thèmes philosophiques et extraits Les idées des Lumières parvinrent à éclairer certains grands dirigeants de leur époque comme Frederic II de Prusse, Catherine II de Russie ou encore Joseph II d'Autriche. A croire qu'il fallait être le deuxième du nom pour comprendre la philosophie... La contestation politique Les philosophes des Lumières combattaient sans relâche les despotes politiques et les gouvernements abusifs, autoritaires et censeurs. Voici quelques exemples de textes mettant cette idée en lumière "Monarchie absolue Gouvernement Forme de monarchie dans laquelle le corps entier des citoyens a cru devoir conférer la souveraineté au prince, avec l’étendue et le pouvoir absolu qui résidait en lui originairement et sans y ajouter de restriction particulière, que celles des lois établies. Il ne faut pas confondre le pouvoir absolu d’un tel monarque avec le pouvoir arbitraire et despotique ; car l’origine et la nature de la monarchie absolue est limitée par sa nature même, par l’intention de ceux de qui le monarque la tient, et par les lois fondamentales de son État. Comme les peuples qui vivent sous une bonne police sont plus heureux que ceux qui, sans règles et sans chefs, errent dans les forêts ; aussi les monarques qui vivent sous les lois fondamentales de leur État sont-ils plus heureux que les princes despotiques, qui n’ont rien qui puisse régler le cœur de leurs peuples, ni le leur". Diderot et d'Alembert, Encyclopédie, Article "Monarchie Absolue". "Le roi de France est le plus puissant prince de l’Europe. Il n’a point de mines d’or comme le roi d’Espagne son voisin ; mais il a plus de richesses que lui, parce qu’il les tire de la vanité de ses sujets, plus inépuisable que les mines. On lui a vu entreprendre ou soutenir de grandes guerres, n’ayant d’autres fonds que des titres d’honneur à vendre, et, par un prodige de l’orgueil humain, ses troupes se trouvaient payées, ses places munies, et ses flottes équipées. D’ailleurs ce roi est un grand magicien il exerce son empire sur l’esprit même de ses sujets ; il les fait penser comme il veut. S’il n’a qu’un million d’écus dans son trésor, et qu’il en ait besoin de deux, il n’a qu’à leur persuader qu’un écu en vaut deux, et ils le croient. S’il a une guerre difficile à soutenir, et qu’il n’ait point d’argent, il n’a qu’à leur mettre dans la tête qu’un morceau de papier est de l’argent, et ils en sont aussitôt convaincus. Il va même jusqu’à leur faire croire qu’il les guérit de toutes sortes de maux en les touchant, tant est grande la force et la puissance qu’il a sur les esprits. Ce que je te dis de ce prince ne doit pas t’étonner il y a un autre magicien plus fort que lui, qui n’est pas moins maître de son esprit qu’il l’est lui-même de celui des autres. Ce magicien s’appelle le pape. Tantôt il lui fait croire que trois ne sont qu’un, que le pain qu’on mange n’est pas du pain, ou que le vin qu’on boit n’est pas du vin, et mille autres choses de cette espèce". Montesquieu, Les Lettres Persanes. Combattre pour l'éducation et contre l'injustice sociale Constatant que les peuples n'étaient pas assez instruits pour comprendre leur situation de soumission et que le système en place n'aidait en rien à établir une justice sociale décente, les Lumières se sont épanchés sur la question "La patrie ne peut subsister sans la liberté, ni la liberté sans la vertu, ni la vertu sans les citoyens vous aurez tout si vous formez des citoyens …. Or, former des citoyens n’est pas l’affaire d’un jour ; et pour les avoir hommes, il faut les instruire enfants. …". Rousseau, Encyclopédie, Article "Économie Politique". "Chaque homme, dans le fond de son cœur, a droit de se croire entièrement égal aux autres hommes ; il ne s’ensuit pas de là que le cuisinier d’un cardinal doive ordonner à son maître de lui faire à dîner ; mais le cuisinier peut dire je suis homme comme mon maître, je suis né comme lui en pleurant ; il mourra comme moi dans les mêmes angoisses et les mêmes cérémonies. Nous faisons tous deux les mêmes fonctions animales. Si les Turcs s’emparent de Rome, et si alors je suis cardinal et mon maître cuisinier, je le prendrai à mon service ». Et ce discours est raisonnable et juste ; mais en attendant que le grand Turc s’empare de Rome, le cuisinier doit faire son devoir, ou toute société humaine est pervertie". Voltaire, Dictionnaire Philosophique, Article "Égalité". "Vous vous fiez à l’ordre actuel de la société sans songer que cet ordre est sujet à des révolutions inévitables …. Nous approchons de l’état de crise et du siècle des révolutions. Qui peut vous répondre de ce que vous deviendrez alors ? Tout ce qu’ont fait les hommes, les hommes peuvent le détruire, Il n’y a de caractères ineffaçables que ceux qu’imprime la nature et la nature n’a fait ni princes ni riches ni grands seigneurs …. Celui qui mange dans l’oisiveté ce qu’il n’a pas gagné lui-même le vole. Il doit en travail le prix de son entretien cela est sans exceptions. Travailler est donc un devoir indispensable à l’homme social. Riche ou pauvre, puissant ou faible, tout citoyen oisif est un fripon". Rousseau, Émile Des ennemis notoires le fanatisme religieux et l'esclavage En jetant un œil à l'histoire médiévale, on se rend vite compte que les doctrines religieuses abusives ont mis un cran d'arrêt aux progrès sociaux et divisées plus qu'autre chose les Lumières ont donc prit l'engagement de dénoncer les abus, les fanatismes qui poussent le pouvoir spirituel à tout contrôler de manière insensée. De plus, ils se rebellent face à un système malheureusement vieux comme le monde l'esclavage, qui a connu une recrudescence spectaculaire suite aux colonisations diverses, notamment en Afrique. La raison impliquant une égalité parfaite entre les Hommes, ils ne peuvent donc laisser passer ce système déshumanisant. "Mais quoi ! Sera-t-il permis à chaque citoyen de ne croire que sa raison, et de penser ce que cette raison éclairée ou trompée lui dictera ? Il le faut bien, pourvu qu'il ne trouble point l'ordre car il ne dépend pas de l'homme de croire ou de ne pas croire mais il dépend de lui de respecter les usages de sa patrie ; et si vous disiez que c'est un crime de ne pas croire à la religion dominante, vous accuseriez donc vous-même les premiers chrétiens vos pères, et vous justifieriez ceux que vous accusez de les avoir livrés aux supplices". Voltaire, Traité sur la Tolérance "Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne, les sages du pays n’avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple au bel autodafé ; il était décidé par l’université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu en grande cérémonie est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler". Voltaire, Candide "Puis s’adressant à Bougainville, le vieillard tahitien ajouta Et toi, chef des brigands qui t’obéissent, écarte promptement ton vaisseau de notre rivage. Nous sommes innocents, nous sommes heureux et tu ne peux que nuire à notre bonheur. Nous suivons le pur instinct de la nature et tu as tenté d’effacer de nos âmes son caractère ; ici, tout est à tous et tu nous a prêché je ne sais quelle distinction du tien et du mien". Diderot, Supplément au voyage de Bougainville Vous en savez désormais beaucoup plus sur la philosophie des Lumières, un mouvement tourné vers le progrès et la raison. Pour en savoir plus, Superprof vous invite à consulter les autres articles sur la philosophie ou les courants littéraires français, ou même à prendre des cours de français !

écrivain critiquant la société et les hommes